Premier Dimanche de l’Avent, année A

Le peuple était dans l’attente

En ce premier dimanche de l’Avent, nous entrons dans une nouvelle Année Liturgique.  Nous reprenons, pour les méditer tout au long de l’année, les grands moments de l’Histoire Sainte, de l’Histoire de Jésus, de l’Histoire de l’Église.  C’est ainsi que nous nous préparons à entrer en communion avec Dieu, avec les Patriarches et les Saints, une fois notre pèlerinage terrestre terminé. 

Notre histoire personnelle, l’histoire familiale ou communautaire, passe également par des grands et des petits moments.  Des joies et des peines, la gloire et la croix.  Nous pouvons nous remémorer tel moment crucifiant, tel autre moment où vraiment nous sentions Dieu tout près de nous, à nous côtés.  C’est un peu la même histoire, nous pourrions dire, c’est notre Histoire Sainte à chacun de nous, à vous, à moi. 

C’est la raison pour laquelle l’Église nous propose, chaque année, de lire ensemble les grands et les moins grands textes de la Bible, tant de l’Ancien que du Nouveau Testament.  L’homme étant toujours homme, avec ses péchés et ses grâces, Dieu cherche toujours à nous parler.  Les exemples que nous rapportent les Écritures peuvent nous aider à comprendre notre propre comportement, nos hésitations, nos refus.  Comme les Hébreux nous avons trop souvent le cœur dur, et nous n’entendons pas les appels du Seigneur.  Dieu nous parle encore aujourd’hui, mais l’entendons-nous ?  Acceptons-nous de suivre ses appels, son inspiration ?  N’avons-nous pas besoin, parfois, de faire une longue marche dans le désert avant d’effectivement reconnaître que Dieu est Père et qu’Il nous aime ? 

Le Peuple était dans l’attente… nous rappelleront les lectures tout au long de ce Temps de l’Avent.  Le Prophète Isaïe déjà annonçait un temps de répit, la fin de la guerre, la paix et la sécurité pour tout le peuple sur la Montagne Sainte.  Ensuite, le Peuple qui attendait la venue d’un Sauveur, ne comprit pas que Jésus était ce Messie, mais pas pour renvoyer l’occupant hors de la terre d’Israël.  Nous de même, nous avons parfois du mal à reconnaître l’œuvre de Dieu, alors que la guerre sévit à nos portes, alors que les scandales entachent l’Église dans ses représentants. 

Aujourd’hui, entendons les appels du Seigneur et mettons-nous en attente.  La venue du Seigneur est imminente, comme les rappellent les lectures de ce premier dimanche de l’Avent, premier dimanche de la nouvelle année liturgique.  Nous ne savons pas quand Il viendra, mais soyons prêts.  Jésus nous le rappelle avec force ce matin : c’est à l’heure où nous n’y penserons pas que le Seigneur viendra nous prendre.  Soyons prêts, soyons sur nos gardes.  Non pas dans la criante de ce qui pourrait nous arriver de fâcheux, mais dans l’attente de « monter vers la maison du Seigneur, vers la montagne de Sion. »  Oui, montons à Jérusalem, selon l’expression du prophète Isaïe, mais pour nous il s’agit de la Jérusalem céleste.  C’est là, dans l’intimité de Dieu et des saints, dans la Jérusalem céleste, que nous mettons notre désir, notre attente. 

Mais pour pouvoir un jour entrer dans cette demeure divine, nous devons préparer notre cœur, notre âme. Nous devons nous purifier des œuvres mauvaises, comme nous y invite Saint Paul dans l’extrait de sa lettre aux Romains :
La nuit est bientôt finie, le jour est tout proche…
Revêtons-nous des armes de la lumière.
Conduisons-nous honnêtement, comme on le fait en plein jour,
mais revêtez-vous du Seigneur Jésus Christ.

Ne vivons pas dans la crainte de ce retour !  La venue du Seigneur est pour chacun de nous cause de joie.  Revêtir le Seigneur Jésus-Christ, c’est vivre selon sa loi d’amour, vivre dans l’attente de la grande rencontre.  La vie est parfois rude pour nous, les problèmes de santé, les soucis de famille, d’emplois, les guerres, le mal sous toutes ses formes, peuvent nous décourager.  Non, Jésus est toujours avec nous, Il souffre avec nous, il est dans la joie avec nous.  Et, lorsque notre heure sera arrivée, Jésus nous accueillera dans son Royaume et nous comprendrons combien les joies et les peines que nous aurons supportées durant notre vie, trouvent tout leur sens dans la gloire sans fin qui sera la nôtre auprès de Dieu est des Saints. 

C’est pourquoi l’évangile de ce matin se termine par ces paroles de Jésus : 
Tenez-vous donc prêts :
c’est à l’heure où vous n’y penserez pas que le Fils de l’homme viendra.

Que la participation à cette Eucharistie nous aide à nous préparer à cette venue du Seigneur.  Ouvrons notre cœur à son Amour et vivons selon ses enseignements.  Nous pourrons alors donner un peu de lumière divine autour de nous. 

Père Bernard-Marie

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