Ascension du Seigneur

Galiléens, pourquoi restez-vous là à regarder vers le ciel ?
Jésus, qui a été enlevé du milieu de vous,
reviendra de la même manière que vous l’avez vu s’en aller vers le ciel.

Telle est la Bonne Nouvelle de la fête de ce jour.  Le Christ, au terme de sa vie publique, après sa passion et sa mort, est ressuscité.  Après avoir enseigné aux disciples le sens de sa vie et de sa mort, après s’être montré à eux ressuscité, Jésus devait leur enseigner leur tâche pour les temps à venir.  Ces temps ont commencé avec le départ de Jésus pour le ciel, où Il est assis à la droite du Père, comme nous le dit Saint Marc dans l’Évangile de ce jour.  Ces temps se termineront avec le retour du Christ, lorsqu’Il reviendra de la même manière.  Mais le temps de ce retour n’est pas connu de nous, seulement du Père, selon ce que Saint Luc nous rapporte dans les Actes de Apôtres. 

Avec l’Ascension de Jésus, les disciples entraient dans une nouvelle ère.  Cette ère continue jusqu’à aujourd’hui, elle continuera jusqu’à la fin des temps.  C’est à cela que Jésus les avait initiés dans les derniers enseignements qu’Il leur prodigua entre sa résurrection et son ascension, quand Il leur parlait du Royaume de Dieu. 

Afin que l’Église progresse vers le Royaume, Jésus, avant de quitter ses disciples, leur promit l’Esprit Saint.  C’est par ce Don que des hommes deviennent Apôtres, prophètes, missionnaires, pour reprendre l’expression de Saint Paul dans la seconde lecture.  L’organisation de l’Église, l’attribution des tâches, n’a pas pour but le bon fonctionnement humain, mais la croissance dans la foi, la progression de l’unité, la construction du Corps du Christ.  Cette construction a commencé dès l’Ascension de Jésus, elle se continue aujourd’hui, elle se continuera jusqu’à la fin des temps.  C’est pourquoi Saint Paul peut affirmer :

Au terme, nous parviendrons tous ensemble à l’unité dans la foi
et la vraie connaissance du Fils de Dieu, à l’état de l’Homme parfait,
à la plénitude de la stature du Christ.

Voilà notre attente, voilà ce que nous avons à vivre.  Jésus-Christ nous donne l’Esprit qui nous guide ici-bas pour, entrer progressivement dans cette Unité dans l’Esprit, un seul corps, une seule Église qui nous conduit vers le Père.  Aujourd’hui nous avançons au rythme de nos mesures humaines.  Mais nous attendons d’une joyeuse espérance la grande rencontre.  Jésus est monté aux cieux, Il est assis à la droite de Dieu et Il nous y prépare une place. 

Avant de retrouver Jésus, le Père, tous les Saints dans la gloire du ciel, nous devons, à l’exemple des apôtres et de tous les chrétiens qui nous ont précédés, annoncer cette Bonne Nouvelle du salut en Jésus-Christ.  Nous sommes nous aussi appelés à proclamer que Jésus est Seigneur, qu’Il est assis à la droite du Père.  C’est la vocation que Jésus nous a laissée pour aujourd’hui, pour toute notre vie, comme le rapporte encore Saint Luc dans les Actes :
vous serez mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée et la Samarie,
et jusqu’aux extrémités de la terre.

Saint Marc, quant à lui, clôt simplement son Évangile par les derniers mots que nous avons entendus :
ils s’en allèrent proclamer partout la Bonne Nouvelle.
Le Seigneur travaillait avec eux et confirmait la Parole par les signes qui l’accompagnaient.

C’est la joie de la fête de ce jour, c’est la joie de toute notre vie de croyants, de chrétiens.  Nous sommes appelés à témoigner de la Bonne Nouvelle de Jésus, présent parmi nous dans toutes nos actions.  Mais Il est également aux Cieux et Il nous y attend.  Oui, entendons pour nous-mêmes les paroles de l’ange aux disciples :
Jésus, qui a été enlevé du milieu de vous,
reviendra de la même manière que vous l’avez vu s’en aller vers le ciel.

Que la participation à cette Eucharistie nous remplisse de joie pour témoigner avec force de notre foi, de notre espérance.

Père Bernard-Marie

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