Quatrième Dimanche de Pâques

Le Bon Pasteur.

C’est aujourd’hui le Dimanche du « Du Bon Pasteur ».  Durant le Temps Pascal en effet, l’Église nous propose chaque dimanche de méditer un aspect particulier de la conscience que Jésus avait de sa mission et de la manière à laquelle les disciples, les évangélistes, l’ont retranscrit. 

L’image du pasteur comme guide du Peuple est aussi vieille que l’Histoire Sainte.  Moïse paissait le troupeau de son beau-père lorsque le Seigneur l’appela à conduire le Peuple Hébreu hors d’Égypte et vers la Terre Promise (Ex. 3ss).  Le jeune David gardait le troupeau de son père lorsque le prophète Samuel vint le consacrer comme roi d’Israël (1S 16).  Le peuple d’Israël a longtemps été un peuple de nomades, un peuple de bergers allant de campement en campement avec ses troupeaux. 

Lorsque Jésus dit : « Je suis le bon Berger, le vrai Berger », Il veut affirmer qu’il est Celui que préfiguraient Moïse et David.  Mais Jésus est mieux qu’eux, mieux que tous les autres bergers, que tous les autres rois qui ont guidé le Peuple.  Et, dans la petite parabole qui suit cette affirmation, Jésus précise bien sa pensée :
Je connais mes brebis et mes brebis me connaissent
comme le Père me connaît et que je connais le Père.

L’épître de Saint Jean nous rappelle également combien Dieu nous aime puisqu’il nous a donné d’être appelés enfants de Dieu.  Enfant de Dieu, nous le sommes dès notre vie sur terre, mais nous croyons que ce qui nous attend après notre mort est encore bien plus grand, bien plus beau. Alors, nous dit encore Saint Jean, nous serons semblables à Lui, et nous le verrons tel qu’il est.  

C’est donc une relation bien plus profonde, on pourrait dire intime, qui unit Jésus à chacune de ses brebis, à chacun de nous.  C’est une relation d’amour, comme la relation que Jésus a avec son Père.  Pour nous aujourd’hui, c’est une invitation à nous ouvrir à cet amour de Jésus pour chacun de nous personnellement. 

C’est de cela qu’il est question dans tous les textes et les oraisons de ce dimanche.  Ainsi la prière d’ouverture nous fait demander à Dieu :
Que le troupeau parvienne, malgré sa faiblesse, là où son Pasteur est entré victorieux.

Tandis que la prière après la communion demande, en s’adressant au Père :
Seigneur, Pasteur plein de bonté, regarde avec bienveillance ton troupeau ;
ouvre-lui les pâturages de la vie éternelle.

Tel est l’appel de Dieu à chacun de nous.  Nous sommes tous appelés à être des brebis du troupeau que Jésus Ressuscité conduit vers les pâturages éternels.  Il nous suffit, si on peut dire, de répondre à l’amour de Dieu pour chacun de nous.  Rappelons-nous ces vérités fondamentales de notre relation à Dieu et à Jésus :
Par amour, Dieu nous a tout donné en son Fils.
Par amour, le Fils s’est offert pour nous, Il est mort pour nous, sur la croix.
C’est par cet amour sans limite que Jésus montre qu’Il est le Beau Berger. 
Il conduit ses brebis vers les eaux tranquilles…
non, Il nous conduit
vers les Eaux Vives, vers l’Esprit Saint, vers la connaissance de Dieu. 
Il nous conduit aussi vers les bons pâturages…
non, Il nous nourrit du Pain de Vie. 

Demandons à Dieu le Père, l’inspiration du Saint Esprit, pour toujours mieux comprendre la communion de vie que nous recevons dans l’Eucharistie.  Et rendons grâce à Dieu d’être ainsi conduits, jour après jour, vers les eaux vives, vers les bons pâturages.  Oui, le Christ ressuscité est notre Bon Pasteur, notre Beau Pasteur, le Vrai Berger. 

Père Bernard-Marie

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