Dom Bernard Richebé, 4ème abbé

Paul Richebé naquit à Fives-Lille le 16 août 1853. Appelé à la vie sacerdotale et religieuse, le décès de son père, en 1869, l’obligea à se former au fonctionnement de la brasserie familiale.  En 1880 il put se décharger sur son frère et entrer au séminaire académique de Lille.
Père Bernard Richebe à la moissonOrdonné prêtre en 1885, il exerça son ministère apostolique jusqu’en 1893, année où il entra au Mont des Cats et en 1896 il fut nommé prieur.

Père Bernard Richebe (dessin)A la mort de Dom Jérôme Parent, en 1906, il fut élu abbé et reçut la bénédiction abbatiale de Mgr Sonnois, dans la chapelle du Grand séminaire de Cambrai.
Dom Bernard Richebe, abbé du Mont des CatsDe 1906 à 1914, une grande partie des frères étaient réfugiés à Watou (Belgique) à cause des menaces d’expulsion. Ce fut la cause de la pénurie d’entrées de novices. En 1914, avec la déclaration de guerre, 15 religieux furent mobilisés. Blason abbatial de Dom Bernard RichebeIl y eut quelques escarmouches sur le Mont. Le Prince Maximilien de Hesse fut grièvement blessé et transporté à l’abbaye où il mourut, le 12 octobre 1914, accompagné jusqu’au dernier moment par Dom Bernard. Les allemands ayant reculé le front jusqu’à Ypres, l’abbaye servit d’hôpital pour les anglais et les australiens jusqu’à l’attaque allemande de 1918. La mobilisation des chevaux obligea la fromagerie à s’arrêter, le peu de fromage qui s’y faisait provenait du lait de notre étable.
Le 16 avril 1918, les moines évacuèrent à Watou car les bombardements du monastère s’intensifiaient. Les hôpitaux militaires étaient déjà partis. 1918 Vue aérienne de l'abbaye au début de l'offensive allemandeLe 9 mai, c’est le plus grand bombardement que le monastère ait subi. Le sergent observateur Perrot a pris la photo aérienne ce même jour, avant le bombardement…1918 Le chevet de l'église après le bombardement.

Enfin, le 6 septembre, les religieux pouvaient revenir. Les Allemands avaient reculé, mais le monastère n’était qu’une ruine.  Le moulin de briques n’existait plus. Le Général Foch qui avait son quartier général à Cassel vint plusieurs fois visiter le monastère. Fatigué et malade, Dom Bernard était décidé à donner sa démission. Il devait mourir le 1er mars 1919.