Lundi 5 : La retraite à peine finie que nos frères Jean-Luc et Jamie s’en vont rejoindre Lérins suivre la première des 3 sessions pour les novices. Ils bûcheront sur les Pères du Désert. Retour vendredi 9. Ils nous en donneront un écho quelques jours plus tard.
Mardi 06 : Père Abbé s’en va rejoindre la capitale pour l’AG et le CA de MONASTIC. Retour le lendemain 7.
Samedi 10 et dimanche 11 : Monsieur Jean-Baptiste Beuscart professeur en gériatrie à l’hôpital de Lille nous présente un topo sur « le Cure » entendez la guérison des soins et « le Care » entendez la personne, ce en vue d’améliorer le fonctionnement de l’infirmerie.
Mercredi 14 : L’heure vient, et c’est aujourd’hui même, que nous entrons dans la Grande Quarantaine qui nous fera suivre le Christ au désert. Et pour cela, outre l’Office Divin, nous aurons un temps de lectio en commun auquel nous y ajouterons le jeûne et la prière personnelle plus assidue si l’Esprit Saint nous y aide. Cela nous conduira à la Sainte Pâques dans la joie du désir spirituel comme dit notre Père Saint Benoît dans sa Règle.
Vendredi 16 : Frère Rémy Vallejo vient nous présenter les premiers résultats quant à l’ouvrage que nous lui avons demandé en vue du bicentenaire de la fondation de l’abbaye.
Comme l’année dernière, nous regardons et écoutons les conférences de Carême de Notre-Dame s’articulant cette fois-ci autour de « Littérature et Sacrements » avec au programme Léon Bloy dimanche 18 février ; Claudel mardi 27 février ; Bernanos dimanche 3 mars : Péguy dimanche 10 mars ; Huysmans dimanche 17 mars et Marie-Noël dimanche 24 mars pour conclure. Que du beau monde comme on peut le constater !!!!!!!!!!
Lundi 19 : Père Abbé s’en va rejoindre les Pays-Bas rendre une visite d’amitié à nos frères de Tilburg dont il revient satisfait et nous gratifiera mercredi 28 de photos qu’il aura prises tant à Tilburg même que chez nos sœurs d’Arnhem dont la particularité est de vendre du terrain comme futur…. cimetière.
Dimanche 25 : Nous retrouvons Père Podvin, qui avant d’exercer son ministère de confesseur extraordinaire de la maison, nous commente ce qui fait l’actualité du moment. Et de commencer, une fois n’est pas coutume, par noter de bonnes nouvelles. A savoir, côté Eglise, le nombre croissant de catéchumènes ce qui ne va pas sans problèmes pour répondre à leur suivi faute de moyens. Le nouveau préfet de Lille comprend ce qu’est l’Eglise. Les paroisses s’investissent beaucoup dans l’accueil des migrants. Pourtant, des divisions existent notamment à propos de Fiducia Supplicans – bénédiction des personnes homosexuelles et des divorcés-remariés –. Laudate Deum n’est pas non plus évident pour tout le monde. Et côté profane, Père Podvin de noter le climat très tendu au salon de l’agriculture. Quant à l’hommage rendu à Robert Badinter, peut-être sait-on moins qu’il était opposé à l’euthanasie. La constitutionnalisation de l’avortement se fait dans l’indifférence quasi complète. Triste anniversaire – c’est le moins qu’on puisse dire – de la guerre en Ukraine. Que peut-on négocier pour arrêter le conflit ? Encore et toujours de quoi prier.
Même si l’été est encore loin, cela n’empêche pas Sébastien et Frédéric, son bras droit, de braver les derniers frimas de l’hiver pour refaire à neuf une bonne partie du macadam côté cour de la fromagerie. Le dallage autour du perron est également au programme.
Lecture au réfectoire : La mise au pas des écrivains. L’impossible mission de l’abbé Bethléhem au XXème siècle. L’abbé Bethléem est surtout connu pour avoir publié en 1904 un brûlot, Romans à lire et romans à proscrire, futur best-seller. Mais la force de frappe de son magazine culturel, la Revue des Lectures, qui parvint à s’imposer dans le paysage culturel de l’entre-deux guerres, l’est beaucoup moins. Ce grand intellectuel catholique, soutenu par le Saint-Siège, fut la bête noire des surréalistes qui refusaient ses oukases, et il n’hésita pas non plus à s’attaquer à Gide ou à Mauriac. Jean-Yves Mollier raconte avec brio l’histoire de cet abbé chargé de mettre au pas les écrivains – y compris catholiques – au XXe siècle, et de les contraindre à respecter les lois relatives aux bonnes mœurs. Menacée dans ses certitudes et ses croyances à l’époque de l’Encyclopédie, l’Eglise souhaitait reconquérir les âmes perdues et traquer le Mal partout où il sévissait. (….). Fondé sur un important dépouillement d’archives et de journaux, cet ouvrage édifiant montre que la censure, présente encore au XXIe siècle, et refuge de tous les extrémismes, doit beaucoup à l’abbé Bethléem, et au-delà de sa forte personnalité, à l’Eglise catholique et à sa difficulté à laisser l’individu déterminer librement sa destinée.