Mercredi 7 février : F. Jacques prend à son tour le volant et se rend à Orval pour participer à la réunion du nouveau comité de rédaction des Collectanea Cisterciensia, « Revue de spiritualité monastique ». La plupart des rédacteurs sont des moines ou des moniales cisterciens, mais il y a depuis quelques mois également une sœur bernardine parmi eux. La réunion a pour objet de mettre la dernière main au premier numéro du troisième millénaire.
Jeudi 8 février : P. Abbé a eu à faire plusieurs allers-retours à Frattocchie, une de nos maisons-filles, sise près de Rome, ces derniers mois. En effet, Dom Antonio ayant démissionné en décembre dernier, Père Abbé a dû aller voir comment aider la communauté dans cette étape importante de sa vie. Après plusieurs échanges et un vote de la communauté, elle a demandé qu’un supérieur soit nommé. Il a fallu trouver quelqu’un parlant l’Italien et pouvant assumer la charge de supérieur ad nutum pour quelques années. Dom Aurèle, moine de Mistassini (Canada), qui fut un temps conseiller permanent à Rome, puis abbé de sa communauté, a accepté cette charge. Père Abbé est allé chercher Dom Aurèle à Scourmont ce jour, et Dom Aurèle nous a parlé au chapitre du soir de sa communauté de Mistassini. Dès le lendemain, matin Père Abbé conduit Dom Aurèle à Frattocchie, pour installer le nouveau supérieur. Les soucis de notre abbé n’en sont pas terminés pour autant car il lui reste dans les bras une « petite-fille » pleine de vie : rien moins que les 75 moniales Vitorchiano, près de Viterbe également en Italie, et maison-fille de Frattocchie. Cette communauté a fait elle-même cinq fondations ces dernières décennies, disséminées partout dans le monde.
Peu élégamment, P. Prieur choisit cette absence du Père abbé pour se faire hospitaliser d’urgence pour un début d’infarctus cérébral (semble-t-il) qui s’est contenté de lui paralyser la main gauche. Il nous rentrera après dix jours.
Lundi 12 février : F. Jean-Paul nous rentre de sa session des Pères Maîtres à Bosé et lors d’un chapitre du soir nous prendrons plaisir à recueillir de lui quelques échos – toujours attendus- de l’enseignement que leur a généreusement dispensé Enzo Bianchi.
Mardi 13 février : Une imposante délégation de notables (FF. Pierre, Bernard-Marie, Michel et Bertrand) se rend à Clairefontaine (Belgique) voir ce qui se fait de mieux en matière de boulangerie-biscuiterie monastique, activité dont se suffit leur communauté et dont nous ambitionnons de nous inspirer pour compléter notre économie. Après la visite viendra pour nous la dégustation, suffisante pour faire à elle seule un repas du soir.
Autre dégustation : un premier train de changements d’emplois dont vous serez tenus au courant lorsque la mise en place aura eu le temps de s’opérer.
Dimanche 18 février : Notre évêque Mgr Defois vient passer quelques jours de retraite à l’hôtellerie. Avec une étonnante simplicité il partage nos repas au réfectoire mais à l’église il devra remplacer la crosse par une canne, en raison d’une crise aiguë de rhumatismes stoïquement endurés pendant une partie de sa retraite.
Notre P. Abbé, lui, a eu de nouveau à s’absenter pour une épreuve fort redoutable : apprendre en deux semaines le néerlandais. Concernant cette langue, le Pape Jean-Paul Il aurait dit qu’elle est la plus difficile de toutes les langues. C’est Dom Korneel, abbé de notre maison-fille de Tilbourg qui lui a payé cette école de langues ultra spécialisée. De loin en loin nous arrivent de là-bas des E-mails qui prouvent que notre Abbé semble survivre à la course contre la montre.
Lundi 26 février : Victime d’une anémie prononcée, P. Yvon est hospitalisé pour surveillance et diagnostic exact à Lille.
Mardi 27 février : Nous retrouvons avec joie Dom Marc-André, de retour de la conférence « régionale » des supérieurs d’Afrique et de Madagascar. Nous n’avons, hélas, à lui offrir que la neige et le froid. Ah si ! nous lui ménageons aussi un bon lit pour soigner une crise de paludisme qui s’est presque immédiatement déclarée.