Solennité de Noël, Messe de Minuit

La naissance d’un Sauveur.

Cette nuit, pendant l’office des Vigiles, nous avons entendu ce texte d’Isaïe :
Un rejeton sortira de la souche de Jessé, un surgeon poussera de ses racines.
Sur lui reposera l’Esprit du Seigneur, esprit de sagesse et d’intelligence,
esprit de conseil et de force, esprit de connaissance et de crainte du Seigneur :
son inspiration est dans la crainte du Seigneur…
Il jugera les faibles avec justice,
il rendra une sentence équitable pour les humbles du pays.
La justice sera la ceinture de ses reins, et la fidélité la ceinture de ses hanches.

Aujourd’hui nous savons que cette prophétie concernait Jésus, le fils de Marie.  Mais à l’époque d’Isaïe on ne savait pas de quelle époque Isaïe parlait.  Même du temps de Marie et Joseph, personne n’imaginait que ces paroles s’appliqueraient de leur vivant. 

L’ange Gabriel était bien venu à Marie pour lui annoncer de grandes choses.  L’ange du Seigneur avait bien parlé à Joseph dans un songe, mais en cette nuit à Bethlehem…  les portes se sont fermées à ces pauvres gens, malgré le fait que Marie devait enfanter.  Faute de mieux, c’est à l’écart des maisons, dans une petite bergerie vide, que Marie put déposer l’enfant nouveau-né.  Marie et Joseph durent se poser des tas de questions, eux à qui l’ange avait annoncé des merveilles que leur enfant réaliserait.  Et les voilà réduits à la plus grande pauvreté, seuls et en terre inconnue. 

Dieu ne laissa pas tomber le jeune ménage et l’Enfant.  Non seulement les anges dans nos campagnes ameutèrent les bergers qui paissaient leurs troupeaux, mais eux-mêmes vinrent chanter la Gloire, Gloire à Dieu au plus haut des Cieux. 

Cela n’empêche que la vie de Joseph et de Marie devait être complètement chamboulée, et cela durera jusqu’à leur mort.  Lorsque Dieu comble de grâce tel ou tel saint, la croix va avec.  Rappelons-nous ce qu’aurait dit Sainte Thérèse d’Avila au Seigneur lors d’une de ses visions : Si tu traites tous tes amis comme tu me traites, je comprends que tu n’en as pas beaucoup.  Si ce n’est pas l’épreuve envoyée par Dieu, les hommes et les démons se mettent de la partie pour mettre des bâtons dans les roues.  Jalousies, médisances, critiques de toutes sortes, et j’en passe.  Après la naissance de Jésus nous célébrerons la fuite en Égypte et les Saints Innocents. 

C’est encore vrai aujourd’hui.  Nous célébrons cette nuit la venue de Jésus à Bethlehem, oui.  Mais commémorer un événement aussi lointain, il y a plus de 2000 ans, n’a pas beaucoup de sens.  Nous célébrons aujourd’hui la venue dans notre monde de Jésus, le Sauveur.  Sa naissance a transformé le monde, sa mort donne sens à toutes nos existences, avec ses joies, ses peines et ses souffrances. 

Selon Saint Bernard, il y a trois avènements de Jésus.  Le premier, bien évidemment, c’est sa naissance dans la grotte de Bethlehem que nous célébrons cette nuit.  Le troisième et dernier avènement c’est lorsque Jésus reviendra dans sa gloire pour juger les vivants et les morts. Et le second avènement, ou l’avènement intermédiaire, c’est lorsque Jésus entre dans notre vie, dans notre cœur.  Jésus y vient chaque jour, lorsque nous l’invoquons, lorsque nous cherchons à vivre selon sa Parole, ses enseignements. 

C’est ce que nous rappelaient les deux Préfaces de l’Avent :
Il est déjà venu en assumant l’humble condition de notre chair,
Il viendra de nouveau, revêtu de gloire.
Et qu’il nous trouve, quand il viendra, vigilants dans la prière et remplis d’allégresse.
C’est Noël, par lequel Jésus vint nous ouvrir à jamais le chemin du salut.

Et, dans la Préface de cette Nuit de Noël nous rendons grâce à Dieu :
la révélation de ta gloire s’est éclairée pour nous d’une lumière nouvelle
dans le mystère du Verbe incarné :
maintenant nous connaissons en lui Dieu qui s’est rendu visible à nos yeux,
et nous sommes entraînés par lui à aimer ce qui demeure invisible.

En cette nuit de Noël, avançons joyeux vers Jésus, l’Enfant de la crèche.  Ouvrons-lui notre cœur et Il y fera sa demeure.  Il nous accompagnera sur notre route de vie et nous aidera à avancer dans les moments plus difficiles, comme dans les moments de bonheur. 

Oui, Gloire à Dieu au plus haut des Cieux et paix sur la terre aux hommes qu’Il aime !

Père Bernard-Marie

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Solennité de l’Immaculée Conception de Marie

Marie, la Nouvelle Ève.

Saint Bernard est connu entre autres par son Traité de l’Humilité et de l’Orgueil.  Il y met en parallèle, on devrait plutôt dire en opposition, les 12 degrés de l’humilité de Saint Benoît avec les 12 degrés de l’orgueil.  Le premier degré d’orgueil est la curiosité.  Tandis que Saint Benoît présente le 12ème degré d’humilité où le moine a toujours les yeux baissés et se reconnaît pécheur, Saint Bernard décrit la curiosité du moine : il laisse errer ses regards.  N’importe où, qu’il soit debout, en marche, assis, il dresse la tête, tend l’oreille (RB 7,62-63 – Hum X,28). 

Un peu plus loin, dans ce même Traité de l’Humilité, Saint Bernard nous explique : le premier péché fut un péché de curiosité que perpétrèrent Lucifer et ses anges, eux qui habitaient le Paradis de Dieu, le ciel :
Je te vois, je t’aperçois, fouillant curieusement je ne sais quels abîmes au-dessus de toi.  « Je placerai mon trône vers l’aquilon » (Is 14,13).  Devant tous les autres habitants des cieux, voilà que tu prétends aller trôner tout seul, troublant ainsi la concorde de tes frères, la paix de toute la patrie céleste, et même, autant qu’il est en toi, le repos de la Trinité.  Malheureux !  Jusqu’où va ta curiosité, pour que tu n’hésites pas, dans ton audace, à faire ce scandale à tes pairs, cette injure au roi ?  (Hum 31)

Après ce péché d’orgueil, Lucifer et ses anges sont rejetés du ciel, sur la terre, où il leur est seulement permis de tenter d’enflammer des ardeurs de sa méchanceté les enfants d’orgueil qu’il trouvera (Hum 36).  C’est ainsi que l’ange de malheur prit l’apparence du serpent dans le Jardin d’Eden pour tenter nos premiers parents, Adam et Ève.  La curiosité qu’il insuffla en Ève lui fit désirer de manger du fruit défendu, en disant :  
Le jour où vous en mangerez, vos yeux s’ouvriront, et vous serez comme des dieux,

C’est l’orgueil, c’est également la curiosité, l’envie pour Ève de devenir ce qu’elle n’est pas.  Devenir dieu, alors que nous ne sommes que de faibles créatures.  Et lorsque le Seigneur lui demande si elle a mangé du fruit de l’arbre, Ève dit :
Le serpent m’a trompée et j’ai mangé.

C’est ainsi que le péché entra dans le monde.  Après avoir maudit le serpent,
Dieu expulsa l’homme, et il posta, à l’orient du jardin d’Éden,
les Kéroubim, armés d’un glaive fulgurant, pour garder l’accès de l’arbre de vie. (Gn 3,5…24).

Telle est la situation de l’humanité depuis les Origines. Nous avons chacun de nous les traces du péché originel qui nous empêche d’être tout à Dieu et de ne pas tomber dans le péché.  Dieu chercha ensuite une personne qui ne succomberait pas aux sirènes de Lucifer, à l’orgueil de la curiosité ou à tous les autres péchés qui nous poursuivent. 

Nous sommes actuellement dans le Temps de l’Avent, période durant laquelle l’Église se rappelle comment Dieu prépara progressivement le Peuple à la venue en notre monde du Fils de Dieu.  Dès lors que le Peuple était dans l’attente, il fallait encore trouver une femme, la Nouvelle Ève, qui ne succomberait pas aux suggestions du serpent.  C’est à Marie que fut confiée cette tâche.  C’est pourquoi, Dieu préserva Marie de la faute originelle, afin qu’elle soit vraiment la Nouvelle Ève, pure et sans péché, sans la tache du péché originel.  C’est ce que nous rappelait l’oraison d’ouverture de cette célébration : Dieu l’a préservée de tout péché par une grâce venant déjà de la mort de son Fils.

On peut imaginer que le démon se rendit compte de la grâce faite à Marie.  Il s’imagina qu’il pourrait la faire tomber comme il avait fait tomber Ève.  Mais Marie était tellement humble, qu’elle ne chercha aucunement à accaparer quelque fruit défendu que ce fût. 

Dans les représentations de la Vierge Marie, nous la voyons toujours en prière, en train de lire la Bible, les yeux baissés en signe de soumission à la Volonté de Dieu.  Ce n’est que lorsque l’Ange Gabriel lui parle qu’elle lève les yeux au ciel pour répondre : Voici la Servante du Seigneur, qu’il me soit fait selon ta Parole. 

Toute sa vie, Marie répéta cette parole qu’elle avait adressée à l’ange.  Elle ne s’en départit jamais, quoique sa vie ne fut pas facile et les épreuves abondantes.  C’est son humilité qui l’empêcha de répondre aux avances du démon, lorsque celui-ci, comme à Ève jadis, lui suggéra qu’en tant que Mère du Messie, elle avait le droit de se placer au-dessus des autres hommes. Non, Marie resta à sa place de femme du peuple, soumise et obéissante à la Parole de Dieu et à la Parole, son Fils.  C’est par son humilité, par son acquiescement constant à cette Volonté, que Marie reçut la grâce d’être assise désormais sur le trône à côté de son Fils dans le Ciel. 

Demandons au Seigneur, par l’intercession de Marie sa Mère Immaculée, de Saint Benoît et Saint Bernard, de vivre dans l’humilité pour ne pas tomber dans les filets de l’orgueil.  Gardons les yeux baissés, attentifs à correspondre toujours davantage à la Volonté de Dieu sur nous.  Que Dieu notre Père et Jésus-Christ, dans cette Eucharistie, nous exauce et nous comblent de grâces pour avancer sur les traces de la Vierge Immaculée.

Père Bernard-Marie

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Novembre 2023

En ce 1er novembre, fête de la Toussaint, nous écoutons Monsieur Scauflaire nous faire part de ce qui fait sa vie depuis 3 ans qu’il est président-directeur de la Catho de Lille. Cette Université compte 20 établissements pour 40 000 étudiants. Selon lui, Corona a beaucoup marqué les jeunes, d’où une fragilité psychologique très importante, d’autant plus que nous vivons dans un monde inquiétant, entre autres avec tout ce qui concerne le réchauffement climatique. La Catho essaie encore d’avoir une vision chrétienne de la personne, même si certains se demandent si la Catho est encore…..catholique. Enfin, l’aumônerie ne réunit pas tous les étudiants, mais les 500 qui y participent sont très actifs.

Vendredi 3 : Père Abbé nous apprend beaucoup de va et vient de tous ordres dans les prochains jours. De fait, d’une part, Frère Daniel émigrera dès ce samedi 4, non pas « au pays de Cham », mais du côté de l’infirmerie ce qui deviendra « sa terre promise » ; d’autre part Frère Marc-André remplacera F Pierre comme responsable de la porterie, ensuite l’arrivée de Monsieur Arnaud Richard comme responsable qualité côté fromagerie mercredi 8 et enfin Nadine prendra sa retraite à la fin de l’année après plus de 30 ans de bons et loyaux services comme agent d’entretien du côté de l’hôtellerie. Ce dont nous la remercions beaucoup.

Dimanche 5 : Nous regardons « le passage aux oiseaux » ou comment nos frères d’Acey accompagnent leurs malades et leurs mourants. Suite et fin dimanche 12.

Lundi 6 : Père Abbé s’en va rejoindre la « ville éternelle » suivre une session pour les nouveaux supérieurs et supérieures de l’Ordre. Il aura de quoi partager après son retour prévu le 18. Mais entre-temps, il enverra quelques mails pour nous dire ce qu’il en est en temps réel.

Vendredi 10 : La Providence divine est bonne avec ses serviteurs puisqu’Elle leur accorde une ultime journée de désert pour cette année. Le temps étant plus (le matin) ou moins (l’après-midi) au rendez-vous, les uns préfèrent carrément hiberner tandis que les autres bravent le froid et la pluie et partent en ballade. Journée qui satisfait les uns et les autres. Deo gratias.

Mercredi 15 : Nous avons un nouveau Père Immédiat puisque nos frères de Tamié ont élu Dom Marco comme leur nouvel abbé. Ce qui nous vaut un verre de vin au repas de midi agrémenté de quelques douceurs qui font du bien aux papilles gustatives.
Au soir de ce jour, et pour clore la série de chapitres qu’il a faits sur Simone Weil, Père Prieur nous propose de regarder « Simone Weil, l’irrégulière », documentaire à elle consacré.

Dimanche 19 : Ce soir, nous regardons « Mauvaise foi » : dans le silence d’un couvent de carmélites, sœur Amélie est retrouvée assassinée… en position de pénitente. Un père en colère qui l’accusait d’avoir embrigadé sa fille Zoé, jeune novice s’apprêtant à prononcer ses vœux, l’a peut-être tuée. A moins que le crime ne soit lié à la double vie de la victime, qui entendait quitter les Ordres. Amélie avait loué un appartement en ville et Mgr Pierre Barrault, l’évêque de Bordeaux, s’était porté caution. Elle y recevait régulièrement une jeune fille, Blanche, qui avait été adoptée après avoir été abandonnée à sa naissance sur les marches du couvent.  Suite dimanche 26 et fin dimanche 3 décembre. Un vrai policier … il ne manque plus qu’un certain Columbo.

De ce lundi 20 et jusqu’au samedi 25, un peu plus de 20 prêtres du diocèse de Tournai accompagnés de Mgr Harpigny leur évêque, sont en retraite parmi nous. Celle-ci, on l’aurait parié, est prêchée par…. Père Podvin en personne.

Mardi 21 : Frère Daniel est hospitalisé à Armentières pour subir une opération bénigne qui devrait ô combien le soulager et lui rendre la vie plus facile. Retour au bercail lundi 26.

Mercredi 22 : Nous apprenons avec consternation le décès de Père Jean-Marie Couvreur qui fut entre autres le Père-Maître de plusieurs d’entre nous, avant de devenir Abbé du Désert.  Il s’était retiré à En-Calcat après la fermeture de l’abbaye du Désert. Frère François-Philippe ira représenter la communauté aux funérailles.

En ce dimanche du Christ-Roi, la schola de la maison est au repos puisque le chœur de Watou « Cum Jubilo » assure l’Eucharistie. Ce qui nous vaut une messe en grégorien

Après l’exhortation du Pape François « Laudate Deum » sur le climat,  nous lisons la dernière mouture de l’histoire de l’ abbaye toujours rédigée par Monsieur Jean Pascal Vanhove revue et corrigée par nos soins.

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Solennité de la Toussaint

La fête de tous les saints et notre propre sanctification.

Le Jour de Pâques, nous célébrions la résurrection de Jésus et son entrée au ciel avec son corps.  Si l’Ascension est traditionnellement célébrée 40 jours après Pâques, cette célébration veut dire, à sa manière, que Jésus ressuscité n’intervient désormais plus auprès de ses disciples par des apparitions comme Il fit durant la courte période qui suivit sa résurrection.  La fête de ce Jour est en quelque sorte la clôture de l’année liturgique.  Jésus ressuscité et monté au ciel, nous invite tous à Le rejoindre.  C’est ce qu’ont déjà fait tous les saints et bienheureux, comme nous l’a rappelé la première lecture, tirée de l’Apocalypse :
J’ai vu une foule immense, que nul ne pouvait dénombrer,
de toutes nations, races, peuples et langues.

Vivre avec eux, en présence de ces peuples nombreux et devant Dieu, voilà le but de notre vie, notre attente pour la grande rencontre, une fois que nous aurons achevé notre course sur cette terre.  Là, nous rejoindrons tous ceux qui nous ont précédés et,
Palmes à la main… nous nous joindrons aux élus qui chantent la gloire de Dieu.

Chanter la gloire de Dieu, sur la terre, dans notre prière personnelle ou communautaire, dans nos églises ou dans le secret de notre chambre…  c’est déjà vivre quelque chose de ce que nous vivrons au ciel plus tard.  Comme l’a dit Jésus à ses disciples :
Chaque fois que deux ou trois sont réunis en mon nom, Je suis au milieu d’eux (Mt 18,20).

C’est déjà la communion avec Dieu, avec tous les saints, avec ceux que nous avons aimés et qui sont déjà entrés dans leur éternité.  C’est pourquoi aussi nous célébrons la mémoire de tous nos défunts le lendemain de la Toussaint, puisque nous croyons qu’ils sont déjà au ciel avec Dieu et tous les saints.  Telle est la vie que nous attendons, cette vie dans la gloire, dans l’intimité de Dieu avec tous ceux que nous avons connus, et aimés.  

La foi en la résurrection, la foi en la vie après la mort, ne sont plus aussi évidentes aujourd’hui que jadis.  L’environnement dans lequel nous vivons, avec le « tout tout de suite » et les joies éphémères de la vie en société ont fait perdre de vue que Dieu a créé le monde, qu’Il nous a créés par amour et qu’Il attend notre réponse dès maintenant mais surtout dans la vie après la mort.  Cette difficulté de la foi n’est pas nouvelle, puisque Saint Paul précisait déjà aux chrétiens de Corinthe que, oui, le Christ est ressuscité, en faisant un raisonnement par l’absurde :   
Si les morts ne ressuscitent pas, Christ non plus n’est pas ressuscité.
Et si Christ n’est pas ressuscité, votre foi est illusoire.

Et il termine en affirmant :
Si nous avons mis notre espérance en Christ pour cette vie seulement,
nous sommes les plus à plaindre de tous les hommes.(1Co 15,16.19)

La résurrection donne tout son sens à la vie du chrétien, et plus encore à la vie du moine. Nous attendons, dans la foi, de rencontrer le Seigneur dans la gloire, de vivre en sa présence pour l’éternité.

Cette attente, nous ne la faisons pas les bras croisés, passivement.  Non, la vie chrétienne est une vie dynamique, où nous nous préparons à la rencontre avec le Seigneur, comme nous le rappelait Saint Jean dans l’épître :
Nous sommes dès maintenant enfants de Dieu…
mais lorsque le Fils de Dieu paraîtra nous serons semblables à Lui.

Jésus nous enseigne comment les enfants de Dieu doivent se comporter.  Soyons disciples de Jésus, approchons-nous de Lui pour entendre son enseignement : les béatitudes.

Pauvres de cœur, doux, miséricordieux, compatissants, artisans de paix.

Vivons selon les béatitudes, en n’importe quel état de vie où Dieu nous a appelé.  Ainsi, nous ferons advenir le Règne de Dieu, et la paix et l’amour progresseront de loin en loin.  Notre amour, notre paix, transfigureront les hommes dans leurs relations.  Mais pas seulement les hommes…  La création elle-même doit être transfigurée par la résurrection.  C’est ce que Saint Paul nous rappelait dans un autre texte célèbre, que nous avons entendu hier à la messe :
La création attend avec impatience la révélation des fils de Dieu …
pour avoir part à la liberté et à la gloire des enfants de Dieu.  (Rom 8,19.20)

Avec toute la création, avec les hommes et les femmes qui ont vécu avant nous, avec tous ceux qui viendront après, avec les myriades d’anges, nous chanterons sans fin la gloire de Dieu.

Oui, réjouissez-vous, soyez dans l’allégresse, car votre récompense sera grande dans les cieux.

Père Bernard-Marie

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Octobre 2023

Dimanche 1er :  A l’occasion des 80 ans de Monsieur Dubois, celui-ci était entouré de quelques amis musiciens comme lui pour accompagner la messe. Et à l’issue de la célébration eucharistique, la schola va partager l’apéro avec lui. Au début de l’après-midi, Père Abbé de partir rejoindre…. le pays du chocolat, des coffre-fort et du gruyère pour visiter régulièrement nos « Fille-Dieu ». Retour le 9. Et au soir de la mémoire de « la petite Thérèse » caché sous le « jour du Seigneur », nous regardons « Qui a envie d’être aimé » ou l’histoire d’Antoine, avocat reconnu, marié et père de deux enfants, qui semble avoir tout pour être heureux. Pourtant, une conversation avec un professeur de son fils va l’amener à entamer une recherche spirituelle. Sans réelle conviction, il assiste à une catéchèse dans une paroisse. Cette démarche, qu’il a lui-même du mal à comprendre au début, va progressivement changer ses relations avec ses proches. Il tente, parfois maladroitement, de mettre davantage d’amour dans sa vie. Suite dimanche 8 et fin dimanche 15 au soir de la mémoire de « la Grande Thérèse » cachée elle aussi sous le « jour du Seigneur ».

Au soir de ce mercredi 11, Père Abbé nous propose une séance de photos de son périple au pays des Helvètes via la région de la choucroute et autre saucisse de Strasbourg. Autrement dit les abbayes de Baumgarten, de « nos filles-Dieu » et de La Maigrauge.

Lundi 16 : Frère Jean-Claude de St Benoit-sur-Loire vient passer quelques jours de retraite parmi nous. Ce qui lui permettra de visiter, entre autres, l’infirmerie puisque telle est la charge qu’il assure dans son propre monastère.

Mardi 17 : Mgr Pierbattista Pizzaballa, patriarche latin de Jérusalem, demande que cette journée soit une journée de jeûne et prière pour qu’advienne enfin la paix entre Israël et Palestine. Nous répondons favorablement à cette requête. Ce qui fait que nous nous contentons de soupe et pain au repas de midi. Nous ferons de même vendredi 27 à la demande de Dom Bernadus notre Abbé Général.
C’est par la négative que nous répondons à la demande de Monsieur Yohan Laffort quant à son projet de film sur la communauté.

Mercredi 18 : Père Abbé s’en va à Roissy chercher Dom Jean Chrysostome qui passera quelques jours parmi nous avant de rejoindre Scourmont pour la RAFMA. Au chapitre du soir, dom Jean Chry nous donne des nouvelles de sa communauté de Maromby. Père Étienne, supérieur de N.D. de l’Harmonie, était dans le même avion, mais se rend d’abord pour quelques jours à l’abbaye d’Acey.

Samedi 21 : C’est au tour de Père Etienne de nous donner des nouvelles des 8 frères de la communauté de l’Harmonie. Avec beaucoup de travail comme caractéristique essentielle. L’Église est assez vivante aux Seychelles et compte une vingtaine de prêtres.

Dimanche 22 : Nous découvrons ce que peut être la vie de ceux et celles qui rejettent autant que faire se peut la vie moderne. Eux, ce sont les Amish. Originaires de Suisse et d’Allemagne, ils ont émigré en Amérique du Nord au XVIIIe siècle. Ils sont aujourd’hui connus pour leur mode de vie singulier, marqué par le conservatisme religieux et le rejet de la modernité. Mode de vie qui peut donner à réfléchir.

Semaine chargée côté voyages pour Père Abbé. De fait, lundi 23 aller/retour Scourmont, pour y conduire Dom Jean Chry et P Étienne qui y participeront à la Réunion Régionale Afrique-Madagascar (RAFMA). Mardi 24 et mercredi 25, Père Abbé se rendra du côté de la capitale pour les réunions du STIM et de la CMF et vendredi 27, il conduira F Oswaldo à La Trappe où ce dernier passera 1 mois. Cela fera quelque 1700 kms au compteur. Qui dit mieux. Père Prieur remplacera F Oswaldo comme président du travail et Frère Laurent lui assurera tout ce qui concerne la procure.

Dimanche 29 : Ce soir, « Un moment de grâce » nous permet de faire connaissance avec Catherine Salviat, sociétaire de la Comédie Française pour qui « le théâtre est sacré comme une messe ».  Elle a donné chair, avec brio, aux personnages écrits par Bernanos, Péguy, Claudel.

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