MARDI 2 : Après deux mois d’interruption Mgr Bernard Podvin est revenu nous partager au long de deux conférences son admiration pour St François de Sales. Un contemporain du Saint lui écrivit un jour : « J’ai lu six fois cette année votre Introduction à la vie dévote puis une fois votre Traité de l’amour divin ».
LUNDI 8 : Père Abbé s’absente deux semaines ; cette semaine à Hauterive (Suisse) pour la Conférence Régionale ; et la suivante à Frattocchie (Rome) avec Dom Ginepro pour accompagner la première Visite Régulière. En passant de Suisse en Italie il s’arrêtera dimanche à Oelenberg pour la bénédiction abbatiale de leur supérieur Dom Dominique. Autre absence plus brève, celle de notre chantre F. Louis-Marie, parti visiter sa maman, empêchée désormais de se déplacer. Avant son départ il a adjoint à l’équipe des chantres un nouveau membre en la personne de Père Jacques, qui avait été lui-même jadis notre chantre. F. Louis-Marie nous reviendra vendredi.
MERCREDI 10 : Nous sommes décidément dans un grand temps d’envols : celui d’aujourd’hui est le plus conséquent puisqu’il voit F. Laurent s’absenter trois mois à Maromby pour y parfaire sa formation de couturier tout en visitant sa famille et sa communauté d’origine. C’est F. Florent qui le remplacera une fois encore au vestiaire et à la buanderie.
MARDI 16 : Quelque vingt militaires du régiment des fusiliers du Saint-Laurent, au Québec, sont venus avec leur Cornemuse – nous dirions en France notre Clairon – se recueillir devant le Mémorial des soldats canadiens tombés durant la grande Guerre et apposé en 1930 sur le mur d’entrée du monastère. Le moment le plus émouvant fut peut-être le long garde-à-vous silencieux qu’ils ont fait devant la plaque de marbre. Ils ont ensuite assisté à l’office de Sexte et pris leur repas de midi à l’hôtellerie avant de poursuivre leur pèlerinage à Ypres, Arras, Vimy et autres hauts-lieux marquant le premier centenaire des grands combats livrés en 1917.
LUNDI 22 : Père Abbé nous est bien rentré d’Italie dans l’après- midi. Ses deux semaines d’absence ont été comme abrégées par l’abondance de ses petits mails écrits parfois le matin et que Père Prieur nous lisait le soir même au chapitre. Ce même jour nous arrive pour la semaine F. Franz de Saint-Sixte.
MERCREDI 24 : Le Père Luc Forestier, directeur à Paris de l’Institut des Études Religieuses et à ce titre professeur de F. Pierre-André, entame ce matin un enseignement de six conférences sur les ministères ecclésiastiques.
Autre nouvelle plus triste : F. Jessé est hospitalisé pour observation à Bailleul.
VENDREDI 26 : Les frères travaillant plus ou moins habituellement à la fabrication de notre bon fromage se sont réunis en fin de matinée dans l’ancienne boulangerie pour souhaiter bon accueil au nouveau maître fromager entré en charge le 17 de ce mois : Franck Ambrosini.
DIMANCHE 28 : Quelques années d’un effort d’entretien paisible mais opiniâtre sous la haute main du frère cellérier changent presque du tout au tout l’aspect du monastère. Le dernier changement en date est le nettoyage de la cour de la ferme tant souhaité par frère Aimable : l’amas incohérent de tuiles et autres objets inclassables qui l’encombraient est aujourd’hui le symbole même de la netteza, agrémentée même d’une toute petite et charmante pelouse verte ; et bien sûr des fleurs de F. Louis-Marie.
Puissent ces jours les plus longs de l’année se montrer aussi à vous les plus beaux. Notre vieux frère Joseph, que l’âge avait rendu aveugle, ne disait-il pas : Chaque soir je suis triste de devoir arrêter ma prière.