Dix-neuvième Dimanche T.O.

La foi est le moyen de posséder

Les trois textes de la messe de ce jour nous parlent de la foi.  L’Église suggère ainsi que les chrétiens profitent des vacances pour se reposer mais également pour se poser, et réfléchir à ce qui les fait courir ou non tout au long de l’année.

Le texte de l’épître aux Hébreux est très clair sur la question :

la foi est le moyen de posséder déjà ce qu’on espère,

et de connaître des réalités qu’on ne voit pas.

Puis l’auteur sacré détaille à partir de nos pères dans la foi : Abraham et Sarah, Isaac et Jacob puis bien d’autres dans la suite du chapitre.  Si nos Pères ont quitté leur pays pour se rendre en un autre, ils savaient qu’ils ne trouveraient pas le repos sur cette terre.  Ils attendaient le repos définitif dans la cité qui aurait de vraies fondations, celles posées par Dieu lui-même.

Vu sous cet angle, toute l’Histoire Sainte se résume en une recherche de la véritable Terre de la Promesse, le lieu du repos et de la joie éternels.  Cela signifie clairement que nous sommes tous en chemin, en route vers…  Les Patriarches l’avaient compris, les Hébreux à la sortie d’Égypte également. Le passage de la Mer Rouge devenait un passage de la mort à la vie.  C’est ainsi que l’interprétait également l’auteur du Livre de la Sagesse, comme nous l’avons entendu dans la première lecture.

Le sens de la vie, la foi en une Terre Promise que nous atteindrons après notre mort, Jésus est venu nous le confirmer et le préciser.  C’est le sens de son enseignement de ce matin.

Faites-vous une bourse qui ne s’use pas, un trésor inépuisable dans les cieux, là où le voleur n’approche pas, où la mite ne ronge pas.

Car là où est votre trésor, là aussi sera votre cœur.

Il s’agit bien des cieux, le but final de notre route, où chacun et chacune de nous, avec tous les hommes de tous les temps, sont invités à vivre éternellement dans la gloire et la félicité divines.  Oui, Jésus lui-même nous affirme que ce qui nous attend est comparable à une fête sans fin.  C’est pourquoi Il nous dit :

Soyez comme des gens qui attendent leur maître à son retour des noces,

pour lui ouvrir dès qu’il arrivera et frappera à la porte.

Et Jésus précise ensuite ce qui attend le bon et fidèle serviteur :

Amen, je vous le dis : il prendra la tenue de service,

les fera passer à table et les servira chacun à son tour.

Nous devons nous préparer à cette rencontre, nous devons tout faire pour être dignes de rentrer dans la salle des fêtes.  Restons éveillés, restons en tenue de service pour être récompensés par le Maître lorsqu’Il viendra frapper à notre porte.

Nous, moines et chrétiens pratiquants, comme Pierre, demandons à Jésus si sa parabole s’adresse à nous ou à tout le monde.  Écoutons Jésus nous répondre :

Heureux serviteur, que son maître, en arrivant, trouvera à son travail.

Vraiment, je vous le déclare : il lui confiera la charge de tous ses biens.

Pour nous ici réunis,

la foi est le moyen de connaître des réalités qu’on ne voit pas.

La foi nous a appris que ce que nous faisons sur terre nous prépare à la vie éternelle.  Que la participation au repas Eucharistique nous aide à animer au jour le jour nos actes selon Dieu.  Qu’elle soit pour nous un prélude des noces éternelles.  Que nous soyons de vrais témoins de notre foi, qui aide ceux que nous rencontrons à se poser des questions sur leur propre foi et sur le sens de leur vie sur terre.  Et que le Seigneur, lors du Jugement, nous mette parmi ses intendants fidèles qui ont fait la volonté de leur Maître.

 

 

 

Frère Bernard-Marie

 

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