Il s’agit d’un livre entièrement manuscrit et illustré, en deux volumes.
respectivement de 592 et 580 pages, 23,0 x 27,5 cm.
Le premier volume peut être décrit comme suit, selon les notes de Père Daniel Curely archiviste de l’Abbaye dans les années 2000-2008.
Le manuscrit a été réalisé parle Père Alfred Dehaes (1860-1917),
illustré par le Père Eugène Arnould (1850-1942).
Le premier volume est dédicacé
À la mémoire de mon frère, Le Père Benoît-Joseph de Haes
décédé à Sainte Marie du Mont le 26 octobre 1914 à l’âge de 49 ans
dont 23 de profession religieuse.
A la page 122 l’on trouve un portrait de P. Benoît-Joseph
Volume I : Bréviaire cistercien / Abbaye Sainte Marie du Mont 1914
Contient les Offices votifs complets tels que :
Le Petit office de la Sainte Vierge
L’office des morts, et bien d’autres.
Ces offices y sont en complet, avec les hymnes, antiennes, psaumes, lectures.
Ce volume, surtout dans les 200 premières pages, est très illustré.
Volume II : Bréviaire cistercien / Abbaye Sainte Marie du Mont 1913
Contient Le Propre du Temps (le Temps Ordinaire, les Temps de l’Avent, Noël, Carême et Pâques).
L’office à l’époque se chantant entièrement en latin, les psaumes sont retranscrits en latin, avec une traduction en français en interligne et en une autre couleur.
On a pratiquement la traduction de tous les textes, y compris les Lectures de l’Office des Vigiles. Le plus souvent les psaumes sont même traduits en vers rythmés . Ces traductions ne sont pas désagréables et se laissent encore lire.
Nous avons également une lettre, collée sur la couverture intérieure du premier volume, qui explique le parcours que le Bréviaire a effectué :
Un Anglais du nom de F. Gordon Turker, écrit à l’Abbaye en date du 10 mai 1960
pour nous restituer les deux volumes.
« …(ces livres) furent donnés à ma famille il y a plusieurs années par un ami, récemment décédé, lorsqu’il rentra en Angleterre après la guerre 1914-1918. … »
Ayant vu l’abbaye détruite en mai 1918, le soldat a pris comme souvenir deux livres qu’il a trouvés dans l’église en ruines. Il les a emportés comme souvenir, et son ami, à qui il l’avait remis avant de mourir a estimé qu’il fallait rendre le bien au « propriétaire ».
Dans le diaporama qui suit on peut se faire une idée de la qualité de l’œuvre. Quelques illustrations à caractère monastique voire humoristique, comme les blasons du Mont des Cats et les « chapiteaux » avec des moines dessus. Quelques souvenirs de la vie quotidienne comme les dépouilles mortelles des trois premiers abbés et la procession du Saint Sacrement dans les cloîtres… Des images « prises sur le vif » des moines au chœur, et enfin des représentations mariales de La Salette et de Lourdes.