Janvier 2002

Mardi 1er Janvier – Pour notre premier repas commun de l’année, F. Michel avait choisi un fond musical résolument européen qui puisait dans le folklore de tous les peuples – même suisse – qui font l’Europe d’aujourd’hui. Et le lendemain, voulant honorer l’enseignement de St Antoine qui demande aux spirituels de savoir se détendre, nous avons eu droit à la projection de Independance Day, film de science-fiction genre western, où les méchants indiens ont cédé la place à des extraterrestres plus méchants encore; film qui porte aussi à méditer, heureusement d’une manière plus drolatique que douloureuse, sur la parfaite incongruité d’une quelconque civilisation de l’amour. Ce même jour commençait au magasin la redoutable épreuve des inventaires, nécessitant chaque année une fermeture de près de deux semaines. L’hôtellerie a suivi un si bel exemple en s’octroyant une fermeture d’un mois.

Jeudi 3 janvier – P. Abbé est parti récupérer F. Frédéric à Clairefontaine pour le conduire lundi prochain à Timadeuc où il prendra un temps de recul de quelques mois.

Vendredi 4 janvier – Messe d’action de grâce pour tous les bienfaits reçus durant l’année écoulée, particulièrement le redressement de la fromagerie. Le soir, réunion communautaire de soutien fraternel où nous avions à nous exprimer sur le travail tel que nous le vivons tous les jours.

Mardi 8 janvier – Dom Simon d’Oelenberg, de passage dans le Nord pour affaires, a présidé ce matin notre eucharistie, tandis que P. Abbé nous rentrait le soir de la Bretagne tout à fait sur les chapeaux de roues, ce qui ne put l’empêcher de manquer quand même la causerie de l’abbé Jacques Bernard sur St Jean. Ceux également qui le désiraient ont pu regarder une vidéo intitulée Missa mystica dans laquelle un chœur d’hommes et d’enfants de Moscou exécutaient des chants religieux des principaux temps liturgiques : Noël, Pâques, Défunts, et même deux pièces grégoriennes, ainsi que le Pater que nous-mêmes chantons.

Mercredi 9 janvier – Un jésuite lovaniste postulant à Chevetogne, le Père Zanetti, vient donner quatre causeries on ne peut plus vivantes et même riantes sur l’Eglise copte et son monachisme, qu’il fréquente depuis plus de vingt ans. Il nous a aussi donné à écouter une cassette de chants liturgiques enregistrés par lui au monastère St Macaire (refondé au Wadi el Natroun par Matta el-Maskine), ce qui a fait dire à un frère : « Je croyais entendre chanter F. Peter ».

Mercredi 16 janvier – Nous visionnons en deux fois un film de 90 minutes diffusé pendant les fêtes de Noël sur le pontificat de Jean-Paul II. Supervisé par Bruno Frappat, ce documentaire impressionnant nous permet de suivre le pape non seulement dans l’espace (plus d’un million de kms parcourus) mais aussi dans le temps (depuis 1920).

Lundi 21 janvier – Permutation de deux aumôniers à Belval, où F. Robert cède la place à F. Rémy, tout heureux de se préparer ainsi, par quelques jours de calme, à son jubilé de profession (2 février).

Jeudi 24 janvier – Le soir, nous solennisons la messe de communauté afin de nous unir à la prière de Jean-Paul II et de ses hôtes d’Assise. Notre infirmier F. Florent, rentre de deux jours d’hospitalisation. Les médecins ont diagnostiqué un problème cardiaque avec la perspective d’un pontage à subir dans les semaines ou les mois qui viennent.

Dimanche 27 janvier – A l’heure de tierce, le médecin fait transporter d’urgence à l’hôpital F. Freddy pour une phlébite, ce qui lui sauvera la vie car le lendemain il fera une embolie dont seul le service des Soins Intensifs pourra avoir raison. Ce même dimanche, mais d’un pas heureusement plus sénatorial, F. Paul le suivait au même hôpital pour une réduction de hernie programmée depuis longtemps. Enfin, pour faire bon poids, P. Abbé prenait la direction de Cîteaux, où un groupe d’abbés français doit débattre de problèmes… abbatiaux.

Mardi 29 janvier – Rude journée pour notre F. Jean, chauffeur de la maison : ce matin son camion de livraison tombe en panne à Roubaix et – devoir oblige – il ne peut rentrer qu’à l’heure des complies. Grâce à Dieu, c’était pour nous ramener de Belval P. Rémy, qui fêtera samedi ses cinquante années de profession religieuse.

Mercredi 30 janvier – Dans la matinée, P. Abbé puis F. Paul rejoignent à tire d’aile le pigeonnier, le premier depuis Cîteaux, le second depuis l’hôpital de Saint Philibert, qui lui a octroyé le statut appréciable de convalescent. F. Freddy, sans avoir encore quitté le service des Soins Intensifs, se remet sérieusement sur pied.

Jeudi 31 janvier – Les premiers invités pour le jubilé de P. Rémy commencent à arriver; et comme il se doit il s’agit du Supérieur de Port-du-Salut, P. Jean-François, accompagné de F. Vincent et de Franck, jeune familier bien connu de nous.

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