Dix-neuvième Dimanche

La foi, l’espérance et la charité.

Ces dernières semaines, nous entendons des extraits des chapitres 10 à 12 de l’Evangile selon Saint Luc.  Jésus jubile devant ses disciples, en voyant comment ils répondent à son appel, et comment Dieu le Père les aide à faire des miracles.  Rappelons-nous la parole de Jésus au retour des 72 disciples : « Je voyais Satan tomber comme l’éclair » (Lc 10,18).   Dans les chapitres suivants Luc rapporte les enseignements de Jésus sur la prière.  Nous avons ainsi entendu Jésus nous enseigner le Notre Père et Il expliquait, dans la parabole qui suivait, comment Dieu notre Père nous répond lorsque nous prions avec foi (Lc 11,13).  Puis il insistait, la semaine dernière, sur l’urgence de thésauriser pour le Royaume de Dieu et non pour des biens terrestres (Lc 12,21).

Dans l’Evangile de ce jour, Jésus continue à nous enseigner l’importance de la prière.  Pierre un moment demande à Jésus : « Est-ce que tu parles à tout le monde ou à nous plus particulièrement ? »  Jésus ne répond pas à cette question, mais continue son enseignement.  Non, Jésus ne parle jamais uniquement pour ceux-là.  Il s’adresse toujours à tout le monde.  Aujourd’hui Il s’adresse personnellement à nous ici réunis.  C’est à nous que Jésus fit ces paroles pleines d’affection, pleine d’amour :
Sois sans crainte, petit troupeau : votre Père a trouvé bon de vous donner le Royaume.

Puis Il nous demande de ne pas thésauriser pour demain, mais pour la vie éternelle.  Nous ne savons pas quand viendra le Jour de la grande rencontre, mais préparons-nous-y.  Inutile d’amasser des fortunes et de perdre notre âme.  Lorsque nous agissons ainsi, c’est parce que nous croyons qu’il y a une vie après la mort.  C’est ce que nous décrivait la deuxième lecture, en rappelant la foi d’Abraham et des Patriarches.  Et l’auteur de l’Epître aux Hébreux de conclure à propos du sacrifice d’Isaac :
(Abraham) pensait en effet que Dieu est capable même de ressusciter les morts ;
c’est pourquoi son fils lui fut rendu : il y a là une préfiguration.

C’est cette même foi qui nous anime, nous qui essayons de vivre en croyant, en sachant, qu’il y a quelque chose après la mort. 

L’espérance de la grande rencontre dans les cieux doit nous animer dans nos actions pendant notre vie sur terre.  C’est pourquoi Jésus nous invite :
Faites-vous des bourses qui ne s’usent pas, un trésor inépuisable dans les cieux,
là où le voleur n’approche pas, où la mite ne détruit pas.
Car là où est votre trésor, là aussi sera votre cœur.

Vivre selon Dieu, vivre au quotidien la foi, l’espérance et la charité, dépasse nos propres forces.  C’est pourquoi nous avons demandé à Dieu dans la prière d’ouverture de cette célébration :
Fais grandir en nos cœurs l’esprit d’adoption filiale,
afin que nous soyons capables d’entrer un jour dans l’héritage qui nous est promis.

Que Dieu notre Père exauce notre prière et nous aide à progresser chaque jour dans la foi et l’espérance, afin que l’amour triomphe en nous et autour de nous.  Que la participation à cette Eucharistie nous aide à avancer joyeusement sur le chemin parfois obscur de la foi, qui nous conduira un jour à la contemplation de Dieu,  source de tout amour, dans sa gloire. 

Père Bernard-Marie

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