Vingt-septième Dimanche du T.O.

Ce que Dieu a uni…

Le texte de la Genèse que nous avons entendu en première lecture nous rapporte la fin du second récit de la création.  Dieu dit :
Je vais faire (à l’homme) une aide qui lui correspondra.


Dieu présente à l’homme tous les animaux qu’Il a créés pour qu’il leur donne un nom.  Donner un nom signifie avoir prise sur, dominer l’être en question.  Mais Dieu remarque immédiatement que tous ces animaux ne sont pas cette aide qui lui correspondra.  C’est pourquoi Dieu crée la femme, et dès qu’il la voit l’homme en tombe amoureux, au point de dire :
Cette fois-ci, voilà l’os de mes os et la chair de ma chair !
Et l’auteur sacré ajoute :
C’est pourquoi l’homme … s’attachera à sa femme, et ils ne feront plus qu’un.

L’homme et la femme se correspondent donc, dans l’idée de Dieu.  Ils se complètent, ils sont faits pour vivre ensemble.  C’est pourquoi Jésus précise dans l’évangile de ce matin :
Ainsi, ils ne sont plus deux, mais une seule chair.Donc, ce que Dieu a uni, que l’homme ne le sépare pas !

Telle est la grandeur du mariage.  C’est la raison pour laquelle l’Église a institué un sacrement pour l’union entre l’homme et la femme.  C’est Dieu qui unit, c’est Dieu qui donne la grâce du mariage.  Que l’homme ne gâche pas cette union ‘sacrée’. 

Tout ce que Dieu a créé, toute la création est au service de la descendance de l’homme et de la femme.  Dieu a tout créé, tout le cosmos, la terre et tout ce qui s’y trouve, pour l’homme, pour la femme, pour chacun de nous. 

Et ce n’est pas tout : non seulement Dieu a créé le monde pour y placer les êtres humains, mais Dieu veut, en plus, nous faire participer à sa gloire.  C’est ce que nous rappelle l’auteur de l’Épître aux Hébreux dans l’extrait que nous venons d’entendre : 
Celui par qui et pour qui tout existe
voulait conduire une multitude de fils jusqu’à la gloire.

C’est à nous que ce message est adressé.  Nous, si petits, insignifiants, un grain de poussière dans cet énorme univers.  Non seulement Dieu nous offre cet univers, et notre terre, pour y habiter.  Il nous invite à Le glorifier pour toute sa création et pour nous avoir donné l’intelligence de sa grandeur.  Mais ensuite, après avoir parcouru notre vie terrestre, nous sommes invités à partager sa gloire dans les cieux.  Là encore, nous si petits, pécheurs, souvent ingrats envers les dons de Dieu, voici qu’Il nous invite à la plénitude de sa gloire. 

Mettons en parallèle le début et la fin de la péricope évangélique de ce jour.  D’une part, Jésus rappelle les conditions de l’adultère.  C’est réciproque, c’est vrai tant pour l’homme que la femme s’ils ne sont pas fidèles l’un à l’autre.  En rappelant que c’est Dieu qui les a unis dans le mariage, ils sont invités à avancer ensemble vers le Royaume des Cieux.  Et comment y aller ?  En restant enfants. 

celui qui n’accueille pas le royaume de Dieu à la manière d’un enfant n’y entrera pas.

Celui qui n’accueille pas son partenaire comme un enfant, mais avec un cœur dur, ne persévérera pas.  Celui qui n’accueille pas le monde comme don de Dieu, comme un enfant qui s’émerveille de tout, n’entrera pas non plus dans le Royaume.  L’enfant, dans son innocence, s’émerveille de tout et se réjouit de tout ce qu’il voit, de toutes les relations qu’il noue.  Nous sommes invités, par les lectures de ce jour, à demeurer des petits enfants, dans leur innocence, dans leur reconnaissance qu’ils ne peuvent rein par eux-mêmes. 

Soyons comme ces petits enfants, émerveillés de tous les dons reçus de Dieu, le monde qui nous entoure, la vie, les relations, l’amour.  Que la participation à cette Eucharistie nous remette dans une vraie relation filiale envers Dieu notre Père, à l’exemple de Jésus-Christ notre Seigneur. 

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