Avril 2023

Dimanche 2 des Rameaux : En cette ultime conférence de carême, Père Podvin propose un parallèle entre les discours de Paul à Athènes et à Corinthe et celui que les chrétiens tiennent aujourd’hui pour montrer l’étrangeté de la foi tant hier qu’aujourd’hui. De là, ou on s’en moque ou bien on marque de l’indifférence ou bien on y adhère malgré « l’étrangeté » du propos. Et le Père Podvin de boucler la boucle en invitant Notre Dame qui renaît de ses cendres à devenir la « maison de Dieu » au milieu de la maison des hommes.

Mardi saint : Père Abbé s’en va nous représenter à la messe chrismale.
Cette année plus de restriction sanitaire, ce qui fait que nous reprenons le rite du lavement des pieds ce qui a donné beaucoup d’émotion à notre Père Bernard-Marie puisque c’était la première fois qu’il lavait les pieds de quelques-uns comme abbé. Le reposoir est aménagé dans une chapelle latérale au soir du Jeudi Saint comme l’année dernière. Vendredi Saint, la croix du presbytère servira pour la célébration de la Passion. Après l’office, elle sera remplacée par la grande croix de bois du cloître, posée contre l’autel jusqu’au samedi saint. Quant à la veillée pascale, le temps étant au rendez-vous, nous célébrons la Résurrection du Christ avec un feu nouveau… flamboyant et pas mal de monde. Et pour le dimanche de Pâques, nous regardons non pas « la foi prise au mot » mais une émission consacrée au procès fait à l’Eglise depuis des lustres. Inquisition, antisémitisme, persécutions en tous genres, richesses, pouvoir et sexe… la liste des griefs faits à l’histoire de l’église catholique est très longue. Au cours de cette nouvelle émission d’Au risque de l’Histoire, Christophe Dickès reçoit Jean Sévillia qui vient de publier « L’Eglise en procès ». Ce livre, divisé en dix-huit thématiques, regroupe les signatures de quinze historiens et spécialistes qui se penchent sur les accusations dont l’Eglise est systématiquement la victime dans le cadre de procès à charge.  À travers l’exemple des croisades et de la colonisation, Jean Sévillia, accompagné du médiéviste Martin Aurell, décortique les ressorts de la simplification historique que sont l’anachronisme, le manichéisme et les mensonges par omission.

Vendredi 14 : « En avril ne te découvre pas d’un fil » dit le proverbe et alors tu pourras te balader en ce premier jour de rupture de rythme de l’année. À moins que tu préfères « hiberner » bien au chaud en restant tranquillement intra-muros. Il y a en a pour tout le monde.

Mercredi 19 et vendredi 21 : Pour faire pendant au livre de Monsieur Vanhove sur l’histoire de l’abbaye, Père Abbé nous propose un montage photos très bien fait des activités lucratives des origines à nos jours, ce qui représente quand même quelques 300 photos.

Dimanche 23 : Au vu du monde technique et technologique dans lequel nous vivons, l’intelligence artificielle peut travailler à notre place et écrire des dissertations, préparer des arguments pour un débat ou encore corriger nos textes. Si l’expérience est bluffante, la machine n’est cependant pas infaillible : à quel point peut-on faire confiance à celle-ci ? voilà la question à laquelle tente de répondre « L’Intelligence artificielle peut-on lui faire confiance ? ».

Lundi 24 : Le noviciat au grand complet s’en va rejoindre la maison-mère de l’Ordre qu’est Cîteaux pour une session sur la lectio divina. Retour vendredi 28. Nous les écouterons donner leurs impressions lors d’un prochain chapitre.

Mardi 25 : Père Abbé s’en va rejoindre la capitale pour une réunion d’OCSO France. Retour le lendemain 26.

Dimanche 30 : On a coutume de dire que saint Benoît était un migrant. L’était-il vraiment, lui qui se fixa sur le Mont Cassin où il fonda l’ordre bénédictin qui, du VIIIe siècle au XIIIe siècle, exerça tant d’influence sur la vie de l’Église et sur la société séculière, là où il élabora une règle monastique tellement parfaite qu’elle sera reprise et suivie à une certaine époque par quarante mille abbayes ? « Saint Benoit »  film d’Armand Isnard très bien fait retrace la vie mouvementée du  « patriarche des moines d’Occident » de l’Ombrie jusqu’à la crypte de l’abbaye de Saint-Benoît-sur-Loire en passant par l’abbaye territoriale du Mont Cassin et bien sûr Subiaco et Rome.

Grâce à une approche que la mystique suggère elle-même à ses intimes, cette biographie de « Marie Guyart de l’Incarnation » par Thérèse Nadeau-Lacour tente d’épouser au plus près l’expérience spirituelle qui fonde, anime et irrigue ses affaires temporelles, aussi bien les soucis du quotidien que les hauts faits et les audaces de la pionnière. Sa relation à Dieu se déploie au cœur de l’histoire, dans des contextes aussi inédits que celui de l’inouï « grand siècle des âmes», ou celui, épique, des premières fondations en Canada.
Les déplacements que son expérience lui fait déjà opérer dans les concepts de la modernité, confèrent à cette maîtresse de vie spirituelle une actualité inattendue.

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