Mars

Samedi 2 : « Allons enfants du Mont des Cats, le jour de gloire est arrivé » où nous réintégrons – en procession – l’église rénovée pour y célébrer None.  Puis, nous partageons le verre de l’amitié avec les différents corps de métiers qui y ont bien travaillé et réalisé cet aménagement du chœur qui nous rassemble avec bonheur pour la louange des heures . Le nouveau mobilier est confortable avec des lignes sobres .  Dimanche 3 : Fléau abominable s’il en est que celui de la pédo-criminalité qui secoue violemment  hélas l’Église. Nous essayons d’en saisir quelque chose en écoutant ce qu’en disent sœur Véronique Margron et Mgr Éric de Moulin-Beaufort dans une émission du Jour du Seigneur.
Mercredi 6 : « Le disciple n’est pas plus grand que son maître » nous dit l’Écriture et la liturgie nous le rappelle ô combien car aujourd’hui même, nous entrons après Jésus,  « dans la quarantaine du Carême ». Outre la lecture quotidienne  en commun,  Père Abbé nous invite a approfondir notre vie de prière et de foi en nous invitant à une présence plus fidèle au scriptorium en plus du temps de lecture de carême. Et le dimanche soir au lieu des vidéos habituelles, lui aussi sera consacré à la lecture des « choses divines ».
Vendredi 08 : Père Abbé et frère Oswaldo s’en vont tous deux à Lille mais pour des raisons différentes. Le premier au conseil diocésain de pastorale et le second pour une…..quatorzième intervention chirurgicale, cette fois pour une hernie…. Père Abbé sera de retour au bercail le soir même, tandis que frère Oswaldo rentrera le lendemain.
Samedi 09 : M. Olivier Clément, professeur de musique sur Tourcoing, directeur du chœur «Orphée » a accepté de nous aider dans la pratique vocale. Ce soir, il nous fait chanter une heure d’affilée. Une demi-heure consacrée à la technique. Et l’autre, à l’église même, les chants de notre liturgie.
Ce même jour, nous arrive pour un mois de stage,  Jean Louis,  Tourquennois d’origine.
Mercredi 13 : Retour de notre frère Paul pas encore  très en forme mais retour quand même après deux mois et demi d’hospitalisation. Il se déplace désormais en fauteuil roulant.
Jeudi 14 : Père Abbé s’en va à la Fille-Dieu  pour y exercer son ministère de Père immédiat, pour la visite régulière. Il s’en reviendra une semaine plus tard réconforté de ce qu’il y aura vu et entendu. Après une année difficile et  bien conscientes de leur fragilité – comme chacune de nos communautés – « nos Filles-Dieu » ont tenu bon dans le Seigneur durant cette année jubilaire éprouvée. Elles ont en elles tout ce qu’il faut de ressources et de foi  pour persévérer dans leur vie monastique. C’est sûrement là l’essentiel !
L’épidémie de gastro et autres virus ne nous ont  pas épargnés et tout au long de la semaine les frères y succombent tour à tour. Avec le printemps les santés refleurissent !
Vendredi 29 : Retour de notre frère Edmond-Marie doté du don de glossolalie, surtout du français,  but de l’opération de ses deux mois passés à Mission Langues à Angers.  
Dimanche 31 : Nous terminons ce mois en recevant Mgr Ulrich qui, comme il se doit préside l’Eucharistie. Puis, nous dé…..jeunons avec lui autour d’un repas amélioré –Carême oblige bien sûr –. Et enfin, après None, il revient principalement sur le problème qui agite l’Église d’aujourd’hui. La situation lui paraît inextricable du point de vue de l’opinion. Certes, l’Église en sortira humiliée mais purifiée. Sujet qui fera l’objet d’un conseil diocésain de  pastoral élargi, le 02 mai prochain. Mgr revient aussi brièvement sur le synode des jeunes. Les demandes de baptêmes et de confirmation ne sont pas quantité négligeable. Quant aux séminaristes en France aujourd’hui, ils ne sont que 650.
Le personnel du magasin étant en congé maladie  prolongé,  notre frère Laurent, Monsieur et Madame de Clebsattel assurent « l’intérim » avec succès.  

Par les lectures au réfectoire, nous continuons à découvrir des grandes figures spirituelles qui nous sont  peu, mal ou voire inconnues. Dominique Sabourdin Perrin nous permet de découvrir qui est Nicolas Barré, un minime au grand siècle. Il est passionnant, ce mouvement de renouveau du catholicisme en France, au XVIIe siècle, qui se lève en réaction positive à la Réforme protestante ! C’est l’émergence de ce qu’Henri Bremond appellera l’École française de spiritualité.  Or Nicolas Barré y tient une place importante et originale : c’est ce que nous découvrons.

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