Mai

Lundi 4 : Retour quasi normal ou presque quant aux travaux de l’hôtellerie. Le ballet des entreprises a repris modestement – 2 ou 3 à la fois seulement certes – mais c’est reparti comme avant le confinement. Il en va de même pour Thérèse et Nadine qui reprennent aussi du service du côté de la communauté bien sûr. Il en ira également de même pour le magasin qui rouvrira ses portes le 11 avec toutes les précautions nécessaires en ce temps de pandémie.

Vendredi 15 : Père Abbé nous apprend que Monsieur Henri-Luc d’Hallhuin –commercial informaticien et membre du conseil d’administration – a accepté de reprendre le flambeau quant à la charge de directeur de la SAS.

En ayant bien réfléchi Père Abbé avec le Conseil et quelques avis partagés prennent la décision de ne pas ouvrir au public l’église à la célébration des offices et Messe jusque fin juin. Nous sommes incapables d’appliquer les mesures de précautions et la limitation des places pour l’assemblée. Et, autre question : comment limiter et sélectionner l’affluence du dimanche et des messes des lundi et jeudi soir ?

Dimanche 17 : A la demande de l’un d’entre nous, nous regardons de nouveau le très beau film de Xavier Beauvois « Des hommes et des dieux »  ou le cheminement intérieur de nos frères de Thibirine quant à discerner s’il fallait rester ou partir face à la menace terroriste qui régnait à l’époque en Algérie.

Dimanche 24 : Nous retrouvons le confesseur extraordinaire de la communauté en la personne du Père Bernard Podvin. Il en profite pour nous adresser la parole autour – on l’aura sûrement deviné – de l’épidémie qui sévit dans le monde entier.
Et quelle joie de revoir à Complies, frère Christian d’Engelszell (Autriche) qui vient continuer sa recherche de Dieu parmi nous. C’est sans souci, a-t-il dit, qu’il a pu effectuer le voyage avec un ami, puisqu’il était muni d’un certificat de résidence signé par Père Abbé. Nous avons donc un novice. Deo Gratias.

Lundi 25 : Monsieur d’Halluin prend ses fonctions sous l’œil on ne peut plus avisé de Monsieur de Lauriston qui l’initie aux rouages de la direction des activités lucratives de la maison. Et dès le lendemain mardi 26, nous faisons plus ample connaissance avec lui puisqu’il vient se présenter à la communauté. Et c’est à l’aide de Power Point qu’il nous décrit comment il envisage le service qu’il va rendre à la communauté.

Dimanche 31 fête de Pentecôte : L’histoire n’est pas faite que par les grands hommes. La preuve puisque la chaîne de télévision Arte a consacré plusieurs émissions à « Ces femmes qui ont fait l’histoire ». La seconde émission présentait la deuxième patronne de notre beau pays de France « Jeanne d’Arc » dont nous célébrions la mémoire pas plus tard… qu’hier et aujourd’hui nous en redécouvrons l’histoire.

Retour à la normale côté fromagerie tant au niveau des jours de fabrication que des frères qui y allaient avant l’arrêt brutal dû au coronavirus et au confinement. Pourvu que cela dure… longtemps.   Grâce au génie de Sébastien, Roberto et Freddy, la cuisine se dote d’un appentis où désormais sera stockée la bière  d’un côté et de l’autre dissimulées les bennes d’ordures ménagères.

Lectures au réfectoire.

Depuis des mois, les révélations de scandales se succèdent dans l’Église : l’effondrement menace… Comme de nombreux catholiques, la journaliste à La Croix Isabelle de Gaulmyn est gagnée par le doute : comment continuer à y croire ?
Elle entame alors ce qui sera presque un pèlerinage : un voyage à la rencontre de ceux qui n’ont pas baissé les bras et qui témoignent d’une manière libre de vivre leur foi. Leurs propos sont décapants et revigorants, comme les paroles d’Anne Lécu, dominicaine, médecin en prison, auteur de nombreux ouvrages, de François Sureau, avocat et écrivain, ou de Gilles Rebêche, diacre dans le Var. De l’Ardèche à Lille, en passant par Le Mans, ce sont aussi ceux que l’on entend moins qui, au fil de leurs confidences, invitent à voir la richesse insoupçonnée d’une foi nourrie d’interrogations et à entendre la vitalité du monde catholique.
Isabelle de Gaulmyn livre ce constat plein d’espoir : « Les cathos n’ont pas dit leur dernier mot. »

Canonisé par François en octobre 2018, Paul VI est pour beaucoup le pape oublié ou le pape ignoré. Pourtant, quarante ans après sa mort, la messe qu’il a instaurée, le Concile Vatican II qu’il a conduit et mis en oeuvre, et l’encyclique Humanae Vitae qu’il a promulguée, défraient toujours la chronique. Pourquoi méjugeons-nous tant Paul VI, le pape le plus francophile que l’Église ait donné ? Pourquoi l’aimons-nous si peu ? Pourquoi l’aimons-nous si mal ? Nous le découvrirons en écoutant ce qu’en dit  Michel Cool dans
« Paul VI , prophète. Dix gestes qui ont marqué l’histoire. »

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