Fondation de Chambarand

Abbaye fondée en octobre 1868, près de Roybon, dans le diocèse de Grenoble. Mgr. Ginouilhac avait acheté le terrain nécessaire pour la fondation, et l’abbé de Sept-Fons, Jehan de Durat, avait envoyé un groupe de moines. Les débuts de la fondation furent extrêmement pénibles, le monastère ayant été construit sur un plateau à tous vents.

Après que Mgr Ginouilhac pour eut été nommé Archevêque de Lyon, l’abbé de Sept-Fons dut en quelque sorte « refonder » avec une nouvelle équipe de moines et en décidant la construction d’un monastère plus bas dans le vallon.  Cela se passait en 1870.

L’église et le cloître étaient construits fin 1877 et en janvier suivant, quelques jours avant de mourir, le pape Pie IX signait le décret accordant à Chambarand le titre d’abbaye.

Malgré des débuts prometteurs dans l’agriculture, puis avec la création d’une brasserie, la situation économique devint catastrophique au début des années 1890.

A partir de 1892 Dom Sébastien Wyart, qui était devenu abbé de Sept-Fons, demanda l’aide du cellérier d’Aiguebelle, Jean-Baptiste Chautard, pour redresser l’économie de Chambarand.  Il en fut élu abbé le 1er juin 1895.

Suite aux décrets d’expulsion, l’abbaye de Chambarand dut fermer en 1902-1903.  L’intervention de Dom Chautard auprès de Clémenceau ne put rien contre la hargne d’un député de l’Isère qui fit de la suppression de Chambarand son cheval de bataille.  Afin d’éviter d’envenimer les choses et afin de maintenir les autres abbayes trappistes, Chambarand fut fermé et les moines participèrent à la fondation de Maristella au Brésil.