Dimanche de Pentecôte, Année C

Il y eut un avant, il y eut un après!
Avant la Pentecôte, les disciples tremblaient de peur. Pourtant, ils avaient vu le Seigneur Ressuscité, ils avaient mangé avec lui, ils l’avaient touché de leurs mains. Mais cela n’avait pas suffi à les faire sortir de leurs maisons, à les faire sortir d’eux-mêmes. Ils avaient été témoins d’un événement inouï, incompréhensible, mais ils n’étaient pas prêts à en témoigner. Car être témoin ne suffit pas pour rendre témoignage. Il y faut quelque chose de plus, une force venue d’ailleurs, et qui vous propulse au-delà de vous-mêmes, au delà de tout ce qui vous retient prisonnier au dedans de vous-même.
Après la Pentecôte, tout a changé. Ces hommes et ces femmes sont bien les mêmes. Pour ceux qui les écoutent, ce sont de simples Galiléens, des gens sans instruction. Et pourtant tout a changé. Désormais, on les écoute, on s’intéresse à ce qu’ils disent. Une force a fait éclater leur carapace de peur, et les a fait sortir d’eux-mêmes. De témoins craintifs et muets, ils sont devenus des porteurs de la Bonne Nouvelle.
Le miracle de la Pentecôte, c’est d’abord le miracle de la transformation des coeurs. L’Eglise est née de ce miracle de coeurs qui se sont laissés toucher, transformer par l’Esprit Saint. Bien souvent, lorsque nous pensons à la Pentecôte, lorsque nous écoutons les récits des Actes des Apôtres ou de l’Evangile, nous nous arrêtons aux signes extérieurs, à l’activité débordante des premiers disciples du Seigneur, mais nous oublions que le premier bouleversement, c’est dans leur coeur qu’il eut lieu.
La nouvelle évangélisation n’est pas d’abord une affaire de stratégie et de gros moyens, mais c’est surtout une affaire de coeur. La seule véritable force de l’Eglise, son unique puissance, sa vraie richesse, c’est l’Esprit Saint. C’est lui seul qui remplira de nouveau nos églises, qui touchera le coeur de jeunes qui frapperont aux portes de nos séminaires et de nos noviciats, ou qui mettront le Christ au coeur de leur vie de couple.

Ce contenu a été publié dans Homélies 2007. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.