Sixième Dimanche de Pâques

Act 15,1-2.22-29 ; Ap 21,10-14.22-23 ; Jn 14,23-29.

 

 

 

 

 

 

 

 

Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix.

 

 

 

Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix.

 

Ces mots de l’Évangile de ce jour sont repris dans chaque eucharistie avant que nous ne nous donnions le geste de paix.  Ici nous l’avons réentendue dans son environnement.  Jésus donne ses derniers enseignements aux disciples pendant le repas avant son arrestation, sa passion et sa mort.  Il sait qu’il va mourir, et le moment en est d’autant plus solennel, d’autant plus dramatique.

 

 

 

Jésus nous a donné sa paix, la paix qui lui venait de son Père.  Dans les contrariétés, lorsque les pharisiens et les scribes lui cherchaient noise, Jésus ne s’est pas démonté.  Il se savait envoyé par le Père, Il savait quelle était sa mission.  Maintenant qu’Il est sur le point de mourir, Il donne à ses disciples un dernier enseignement.

 

 

 

C’est la paix que je vous laisse, c’est ma paix que je vous donne ;

 

ce n’est pas à la manière du monde que je vous la donne.

 

 

 

Oui, la paix que Jésus donna à ses disciples, c’est cette même paix qui continue d’animer la vie de l’Église, la vie de chacune des communautés de croyants qui se réunissent.

 

 

 

La prière après le Notre Père continue ainsi :

 

Ne regarde pas nos péchés mais la foi de ton Église.

 

Ce n’est pas grâce à nos propres efforts, quels qu’ils soient, que nous recevons cette paix divine.  Non, Dieu le Père nous la donne, à cause de la foi de l’Église.  Nous n’y sommes pour rien, mais elle nous fait vivre.

 

 

 

Comme nous l’avons entendu dans la première lecture, il y eut un conflit et des discussions assez graves (Act 15,2) entre certaines tendances plus ou moins rigoristes du temps des apôtres.  Ne réussissant pas à se mettre d’accord, ils demandèrent aux saints de Jérusalem de trancher le litige. Ce fut ce qu’on appelle le premier concile de Jérusalem.  Ici encore, les Actes des Apôtres précisent que la discussion était devenue vive (Act 15,7).

 

 

 

Depuis bientôt vingt siècles qu’à chaque eucharistie le peuple des croyants demande à Jésus de donner sa paix, reconnaissons que notre prière est exaucée.  Les périodes passent, les prophètes de malheurs pour l’Église sont toujours aussi nombreux, les critiqueurs internes et externes également.  Mais l’Église tient bon le cap.  Elle garde la paix, parce qu’elle garde la foi.  Il en va de même avec chacune de nos communautés ecclésiales qui, malgré le péché de ses membres, sont les témoins de la paix que Jésus nous donne.

 

 

 

 

Frère Bernard-Marie

 

 

 

Oui, Jésus nous donne Sa paix, à cause de la foi de son Église, et surtout pas à cause de nos performances.  Dans la mesure où nous nous reconnaissons pécheurs, dans la mesure où nous demandons à Dieu de nous aider et d’aider l’Église, nous serons exaucés.

 

 

 

C’est pourquoi dans la seconde lecture nous avons pu contempler la Jérusalem nouvelle, qui descend du ciel.  C’est la vraie Cité de Dieu, bâtie sur les douze fondations que sont les douze Apôtres de l’Agneau, bâtie avec douze portes, portant les noms des douze tribus des fils d’Israël gardées par douze Anges. C’est la ville éternelle, la ville où chacun trouvera la paix et la concorde avec chacun, tous contemplant sans fin le Dieu vivant et acclamant le Roi des siècles.

 

 

 

En attendant cette grande rencontre qui nous transfigurera, continuons à demander à Jésus de nous donner sa paix, de nous laisser sa paix, malgré notre péché, malgré nos faiblesses.  Qu’Il nous donne d’avancer sereinement dans la même communion de foi, vers la grande rencontre avec tous les saints et tous les anges dans le ciel.

 

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